Passage du livre "Le Livre de l’océan des larmes" de Ibn Al-Jawzi.

Parmi ceux qui cherchent la vie d’ici-bas, il y a ceux qui se hâtent. Quand te libéreras-tu des liens de l’espoir pour que vienne la rupture ? Si tu recherches l’au-delà, tu marches lentement, alors quand viendra le bénéfice ? C’est étonnant de voir comment tu te prépares pour rechercher l’éphémère alors que le chemin est semé d’embûches ! La vie est une confiance, tu as gâché ta jeunesse dans la trahison, ta maturité dans l’oisiveté, et dans la vieillesse, tu pleures et dis : « Ma vie est perdue. » 

Quand le traître a-t-il réussi dans ses achats ou ses ventes ? Tu es en bonne santé pour chercher la vie d’ici-bas, mais plein de douleurs pour chercher l’au-delà.

 Combien de fois dévies-tu des chemins de la piété, ô toi dont la détermination est chancelante, toi qui restes au fond. 

Ô toi dont la nuit de l’insouciance a envahi la vie, le matin de la vieillesse a déjà pointé entre tes côtes. 

Accompagne les repentants avant que tu ne sois coupé comme ceux qui sont coupés de tout {et rien de caché dans le ciel et sur la terre n’échappe à un Livre explicite} (Les Fourmis, 27).