L’importance du bon choix dans la formation de la famille Par le cheikh : Muhammad al-Hasan al-dedew al-Shanqiti

Lors de l’étape du choix, une personne doit être prudente, car l’humain est une créature complexe, dotée de nombreux secrets, défauts et maladies que seul le Connaisseur de l’Inconnu, Allah, peut connaître. Ces défauts sont extrêmement contagieux pour ceux qui en sont proches. C’est pourquoi le sage a dit :

“Ne sois pas le compagnon du paresseux dans ses besoins,

Combien de personnes vertueuses ont été corrompues par la proximité d’un autre corrompu.

La lenteur du stupide contamine rapidement,

Et le charbon en contact avec la cendre s’éteint.”

Ainsi, une personne peut être active dans le bien, la prière et le jeûne, mais lorsqu’elle fonde une famille, si l’autre personne s’intéresse aux modes, aux magasins et aux types de restaurants et nourritures, elle peut finir par être influencée et changée. 

Ce projet familial peut alors devenir négatif pour elle, car l’influence néfaste a pris le dessus, et elle n’a pas pu attirer l’autre partie vers sa propre voie.

Les “virus de la foi” sont plus dangereux que les virus physiques. Les virus physiques, comme le VIH ou l’hépatite virale, peuvent être transmissibles et sont redoutés dans le cadre du mariage, mais les virus de la foi sont bien plus redoutables et graves. 

Si l’un des partenaires de la famille porte un “virus de la foi” nuisible, comme un manque de confiance en Allah, un attachement excessif aux choses de ce monde, ou la crainte de tout sauf d’Allah, cela peut gravement nuire. 

Si la vie d’ici-bas devient exagérément précieuse aux yeux de quelqu’un, il est contaminé par un “virus de la foi” difficile à éradiquer. Beaucoup de péchés trouvent leur origine dans l’illusion de la longévité de la vie ici-bas ; une personne peut penser que, même en commettant une faute, elle pourra la compenser par un acte de bienfaisance plus tard, ou qu’elle pourra se repentir dans le futur, alors qu’en réalité la mort peut survenir à tout moment :

“Et qu’il se peut que leur terme soit proche. Alors, à quel autre discours y croiront-ils après cela ?”

([Al-A’raf : 185])

De même, l’importance exagérée de la vie ici-bas entraîne une diminution de l’attention portée à l’au-delà et aux provisions spirituelles nécessaires pour celle-ci. Ainsi, ce monde devient le souci principal, et tous les efforts et l’énergie sont dirigés vers lui. 

Or, le monde terrestre est la rivale de l’au-delà, et il est impossible de les satisfaire tous les deux : on doit soit plaire à l’au-delà, soit plaire à ce monde.

Pour cette raison, une personne doit choisir un partenaire avec lequel elle partage des valeurs communes, et la plus importante de ces valeurs est la foi. Allah dit :

“Et ne mariez pas les polythéistes tant qu’ils n’auront pas la foi, car un esclave croyant vaut mieux qu’un polythéiste, même s’il vous plaît. Et ne vous mariez pas aux femmes polythéistes tant qu’elles n’auront pas la foi, car une esclave croyante vaut mieux qu’une polythéiste, même si elle vous plaît.”

([Al-Baqara : 221])

Ainsi, si une personne porte un “virus de la foi” (telles des pratiques polythéistes, des péchés, un attachement à ce monde et une ignorance des affaires religieuses) et qu’elle n’a aucun intérêt pour la religion, sans conscience de la rencontre avec Allah ni de l’au-delà, un tel partenaire n’est pas béni, et on ne peut tirer aucun bien de cette union.