Le libéralisme est une pensée rationnelle qui commence par la raison et se termine avec elle, s’élargit avec l’expansion de la raison et de sa force, et se rétrécit avec sa faiblesse. Il ne se réfère à rien d’autre que la raison pour juger des affaires de l’individu, ainsi que des questions de la société et de son système.
La raison se juge elle-même et n’est jugée par personne. Elle est le juge le plus élevé et la créature la plus noble, mais lorsqu’elle se trompe, la punition ne s’applique pas à elle, mais plutôt au corps et à l’âme, car ils ont été égarés par la raison. La balance est-elle punie si son poids est défectueux ?
‘Malheur aux fraudeurs, qui, lorsqu’ils mesurent pour eux-mêmes, prennent la pleine mesure, mais lorsqu’ils mesurent ou pèsent pour les autres, donnent moins.’ (Coran 83:1-3)
Les idées ne sont correctes que par une vigilance totale, une analyse minutieuse et une sincérité dans la recherche de la vérité. Celui qui n’a pas cela se trompe lorsqu’il trouve quelque chose qui contredit sa croyance et son idée, même si cela est illusoire.
Il suffit de comprendre les limites de la pensée libérale en regardant la conviction aveugle qui y mène, à savoir la croyance que chacun a le droit de choisir pour lui-même ce qu’il veut en matière de religion, de comportement, de pensée et d’action, quels qu’ils soient, même s’ils contredisent la nature humaine. Pour chaque personne, il y a un droit égal à l’acceptation de l’autre.
Les passions et la vérité se combattent dans l’âme, et la vérité est plus forte en elle-même par sa continuité, sa familiarité et sa stabilité dans l’âme. Les passions doivent être contrôlées pour accomplir leur œuvre et atteindre leur but, même en évinçant la vérité, même par l’injustice. Ainsi, lorsque le pouvoir de la raison répressive se combine avec l’opinion, il triomphe et l’emporte sur les passions de l’âme.