Il apparaît clairement dans les textes de la charia que ce dont il n’a pas été parlé explicitement est permis, car cela relève de la tolérance divine, même si aucune preuve explicite ne mentionne sa permission. Abou Hanifa, cependant, est d’avis que le principe concernant ce qui n’est pas mentionné explicitement est l’interdiction, jusqu’à ce qu’une preuve générale ou spécifique vienne l’autoriser (1).
Cette divergence a peu d’impact pratique, car il n’existe pratiquement rien dans les principes fondamentaux qui n’a pas été mentionné spécifiquement comme étant permis ou interdit, ou qui ne soit couvert par un texte général indiquant sa permission ou son interdiction. Le désaccord porte plutôt sur l’inclusion d’une chose dans l’une ou l’autre des catégories générales, comme pour certains types de gibier chassé par un pèlerin, ou pour les cadavres d’animaux : sont-ils permis comme les créatures marines ou interdits comme celles terrestres ?
Ahmed a déclaré que le principe concernant ce qui n’est pas mentionné explicitement dans la charia est la permission.
Ces deux avis existent également dans l’école de pensée de Shafi’i, mais l’opinion la plus correcte est que ce qui n’a pas été mentionné explicitement est permis.
En vérité, ce dont la charia n’a pas parlé est permis, conformément au verset général d’Allah : {C’est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre} (Al-Baqara, 29).
De plus, selon un hadith rapporté par Tirmidhi et Ibn Majah, d’après Salman : le Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui – a été interrogé sur le beurre, le fromage et les fourrures, et il a répondu : (Le licite est ce qu’Allah a rendu licite dans Son Livre, et l’illicite est ce qu’Allah a rendu illicite dans Son Livre, et ce dont Il a gardé le silence relève de ce qu’Il a toléré) (1).
Allah a réprimandé et critiqué ceux qui prennent l’interdiction comme principe, en disant : {Dis : Qui a interdit les parures d’Allah, qu’Il a produites pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ?} (Al-A’raf, 32).
Dans les deux Sahihs, un hadith de Sa’d rapporte que le Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui – a dit : (Le plus grand péché des musulmans est de poser des questions sur une chose qui n’était pas interdite, puis qui a été interdite à cause de cette question