Le jugement des amulettes et des objets suspendus - Cheikh Mohamed El-Hassan Ould Dedew Al-Shanqiti

Question : Quel est le jugement concernant ce que certaines personnes font en suspendant des objets autour de leur cou ?

Réponse : Le principe de base est l’interdiction de ce que l’homme suspend à son cou dans l’intention d’en tirer profit, conformément à la parole du Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) : « Celui qui s’attache à quelque chose, Allah le confie à ce à quoi il s’est attaché. »

Cela signifie que l’être humain ne doit rien suspendre à son corps, car la confiance et l’amour doivent être exclusivement voués à Allah seul.

De nombreux hadiths interdisent les amulettes, comme la parole du Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) : « Celui qui porte une amulette, qu’Allah ne lui accorde pas de bienfait », ou encore : « Celui qui porte une amulette, Allah le confie à cette amulette. »

Le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a vu un homme porter un anneau autour de son bras et lui a demandé : « Pourquoi portes-tu cela ? » L’homme a répondu : « Je le porte pour me protéger de la faiblesse. » Le Prophète lui a dit : « Cela ne fera qu’augmenter ta faiblesse. »

La « faiblesse » (al-wahina) désigne une maladie qui touche l’homme avec une affection au cœur, une faiblesse et des pleurs. 

L’homme portait cet anneau pour repousser cette faiblesse, mais le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) lui a dit : « Cela ne fera qu’augmenter ta faiblesse. » La faiblesse signifie ici la fragilité.

Ainsi, le principe est de ne rien suspendre à son corps. Cependant, s’il s’agit d’une personne malade qui n’est pas capable de lire des invocations légales (rouqyas) et qui ne trouve personne pour les lire sur elle, alors il est permis de les écrire et de les suspendre sur elle jusqu’à sa guérison, puis de les déchirer. 

De nombreux savants ne voient pas de mal à cela, et certains pieux prédécesseurs (salaf) l’ont pratiqué, mais cela doit rester temporaire jusqu’à la guérison, puis être retiré.

Il est impératif que ce qui est suspendu soit conservé de manière respectueuse, c’est-à-dire protégé par un écrin qui le couvre. 

Si cet objet est apparent, il ne doit pas être porté dans des lieux tels que les toilettes, et il convient de respecter ce qui contient des versets coraniques.

De plus, les invocations légales doivent être tirées du Coran ou de hadiths authentiques du Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui). Il n’est pas permis d’utiliser d’autres choses pour ces invocations.