Les élections, à l’origine, sont un principe unique. La démocratie s’entrecroise avec le libéralisme sous certains aspects. Le libéralisme cherche à prendre l’avis des citoyens dans tous les domaines, même sur les grandes politiques. Certains libéraux occidentaux rejettent la démocratie et la considèrent comme une obscurité. Pourquoi ? Ils affirment qu’elle annule les droits des minorités au profit de la majorité.
Par exemple, si la majorité (70 %) vote pour une décision, une minorité de 30 % se sentira lésée. Quel est le remède à cela ? Ils reconnaissent qu’il y a une injustice et qu’elle peut être conséquente, même si la majorité n’est que de 51 %, laissant 49 % dans l’injustice selon leur perspective.
Les démocraties et les parlements disent qu’il faut encadrer la gestion des affaires des gens tant que nous avons ramené cela au jugement humain, qui est changeant. Chacun est libre de s’habiller comme il le souhaite, selon eux. Leur raisonnement est que la règle de l’homme est son propre esprit, et non celui d’un autre. Ainsi, ils disent : « Tu ne peux pas m’imposer ta vision ».
Pourtant, il pourrait y avoir une personne plus savante qui éclaire leur chemin, mais ils répliquent : « Non, je veux exercer ma liberté totale ». Ce raisonnement provient de l’esprit et, selon eux, il doit émaner uniquement de l’esprit, sans influence extérieure.
Si une personne vient et dit qu’elle est croyante, ils la rejettent, car elle n’exprime pas un jugement « purement rationnel ». Ils estiment qu’il faut écarter toute influence religieuse pour que l’homme fasse un choix véritablement démocratique.
Cependant, cela est impossible, car l’homme sera toujours influencé, que ce soit par la religion ou par d’autres facteurs, comme la famille, la tribu ou l’origine ethnique. Par exemple, même en Occident, l’idéologie persiste : ils ont tendance à voter pour un candidat blanc, ce qui est une forme d’idéologie. Ils préfèrent voter pour une personne de leur pays ou de leur groupe ethnique, ce qui montre que cette influence ne peut être totalement supprimée.
La stratégie de l’Occident pour imposer la démocratie
L’Occident, n’ayant pas pu imposer la démocratie par le haut, a décidé de commencer par le bas. Que ce soit par le haut ou par le bas, le résultat final est le même. Ils ont choisi de commencer par la vie quotidienne des gens, en introduisant les principes démocratiques dans les petites structures, comme les municipalités.
Puis, progressivement, ils montent vers les niveaux plus élevés, jusqu’à atteindre la politique nationale. Il est important de comprendre que le libéralisme, même s’il commence par le bas, finira par atteindre les sommets, et vice versa.
L’attitude à adopter vis-à-vis des élections
Les sages et les intellectuels, lorsqu’il s’agit d’élections, doivent les utiliser pour choisir le plus apte, et ne pas simplement se contenter de dire que les élections viennent d’ailleurs. Par exemple, dans le cadre des élections municipales, qui n’ont pas de rôle législatif, il est essentiel de préserver l’intérêt public en choisissant le meilleur candidat, celui qui est le plus à même de gérer les finances publiques, protéger les valeurs sociales, et veiller à la moralité dans les services publics, notamment en ce qui concerne les questions liées aux femmes.
Histoire et limitations de la démocratie
La démocratie actuelle est une version réduite des démocraties d’antan. Son histoire est ancienne, elle remonte à bien avant l’islam, dans certains pays comme la Grèce et Rome, mais elle était limitée à de petites régions. Quant à une démocratie universelle où tous les citoyens éliraient leurs dirigeants, c’est une utopie.
C’est pourquoi les systèmes actuels se basent sur des échantillons représentatifs, comme en Suisse où chaque citoyen a le droit d’élire un dirigeant, car la population est peu nombreuse. Dans les grands pays, cela devient impossible, et on a recours à des représentants.
Cependant, ce processus de délégation entraîne une perte de confiance progressive : si j’ai confiance en quelqu’un, cela ne signifie pas que je fais confiance à ceux en qui cette personne a confiance.
Ce système en cascade entraîne des erreurs, que les démocrates eux-mêmes reconnaissent. C’est une forme de tâtonnement, une tentative de concilier les principes du libéralisme avec la réalité des sociétés humaines.
Conclusion
Que ce soit dans un système démocratique ou non, il y aura toujours une part de la population – 20 %, 30 % ou même 49 % – qui sera insatisfaite.
Je demande à Allah, Gloire à Lui, de nous accorder à tous la réussite dans ce qui Lui plaît, de nous guider vers Son chemin droit, et de nous faire emprunter la voie de la droiture. Il est notre Protecteur et le Tout-Puissant. Que les prières et la paix soient sur notre Prophète Mohammed.