Allah dit : « ou si vous avez touché les femmes » (Sourate An-Nisa, verset 43). L’expression « touché les femmes » est sujette à divergence parmi les savants. Certains estiment que la « touche » doit être interprétée de manière générale. Ils considèrent que quiconque serre la main d’une femme ou l’embrasse doit refaire ses ablutions. Cependant, un grand nombre de savants ont rejeté cette interprétation. Parmi ceux qui l’ont refusée, on trouve Abdullah ibn Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui). Il a dit que l’expression « toucher les femmes » se réfère à l’acte sexuel. Allah, dans Sa pudeur, emploie des euphémismes pour parler de l’acte sexuel, tels que « l’intimité », « le mariage », « le toucher », « le contact ». Tous ces termes peuvent désigner l’acte sexuel, mais le Seigneur des Cieux utilise des expressions voilées à Sa convenance.
Ce point de vue est renforcé par le fait que le Prophète (paix et salut sur lui) était en prosternation lorsqu’Aïcha est venue et a touché ses pieds avec sa main, tandis qu’il disait : « Ô Allah, je cherche refuge dans Ta satisfaction contre Ton courroux. » De plus, il est rapporté que lorsque le Prophète (paix et salut sur lui) se prosternait, il pressait légèrement Aïcha. Certains pourraient dire qu’il l’a fait à travers son vêtement et sans contact direct. Mais, la pièce étant sombre, il est possible que le contact ait été direct ou à travers un vêtement. Cela est pris comme preuve que toucher une femme n’annule pas les ablutions, et que le « toucher » mentionné dans le verset désigne en réalité l’acte sexuel.
Ce point de vue est également soutenu par le fait qu’il n’existe aucun hadith du Prophète (paix et salut sur lui) – malgré le grand nombre de femmes et d’hommes à son époque – où il aurait ordonné à un homme de refaire ses ablutions après avoir embrassé ou serré la main de son épouse. Le principe de l’innocence originelle soutient l’avis selon lequel le simple fait de toucher une femme n’annule pas les ablutions, sauf en cas d’acte sexuel. Et Allah est le plus Savant.