– Cheikh Nasser Al-Alwan Il existe deux avis parmi les savants : Le premier avis : C’est l’opinion de la majorité (al-jumhûr) selon laquelle le pardon concerne les petits péchés sans inclure les grands péchés. Cela repose sur la parole d’Allah : « Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos mauvaises actions »
[Sourate An-Nisâ’, 4:31].Et aussi sur ce qui a été rapporté par l’imam Muslim (qu’Allah lui fasse miséricorde) via Al-‘Alâ’ ibn ‘Abd ar-Rahmân ibn Ya‘qûb Al-Huraqî, d’après son père, d’après Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui), selon lequel le Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : « De Ramadân à Ramadân, et d’une prière du vendredi à une autre, sont des moyens d’expiation pour ce qui se trouve entre eux, tant que les grands péchés ne sont pas commis. »
Ceci est une preuve explicite que le jeûne de Ramadân et les cinq prières quotidiennes n’expient pas les grands péchés ; seuls le regret et la repentance permettent d’expier les grands péchés. Ainsi, si les cinq prières ne suffisent pas à expier les grands péchés, il est encore plus évident que le jeûne du jour d’Arafat ne le peut pas, d’autant plus que la prière est supérieure au jeûne, surtout lorsqu’il s’agit d’une prière obligatoire. Cet avis est celui des quatre imams, et Ibn ‘Abd al-Barr a rapporté dans At-Tamhîd qu’il s’agit d’un consensus.
Il a également réfuté ceux qui s’opposent à cette position.
Le deuxième avis : C’est l’opinion des tenants de l’interprétation littérale (ahl adh-dhâhir), selon laquelle le pardon englobe à la fois les grands et les petits péchés. Cet avis a été défendu par Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya (qu’Allah lui fasse miséricorde), qui a mentionné dans son livre Al-Îmân dix arguments en faveur de cette position. Parmi les preuves, il y a le hadith rapporté dans les deux Sahîh (Boukhari et Muslim) d’après Abû Hurayra, où le
Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : « Celui qui accomplit le pèlerinage pour Allah sans proférer d’obscénités ni commettre de péché revient de ses péchés comme au jour où sa mère l’a mis au monde. »Ce hadith constitue l’une des preuves de Cheikh al-Islâm (qu’Allah lui fasse miséricorde) pour soutenir que les bonnes actions expient les grands péchés.
Cette question a déjà été étudiée avec ses preuves, et il est recommandé à l’étudiant en quête de savoir de se référer au livre Al-Îmân pour bénéficier de l’exposition détaillée de Cheikh al-Islâm sur ce sujet.