Chapitre sur le mérite d’accorder un délai à une personne en difficulté et d’être indulgent (lors du recouvrement d’une dette, que ce soit d’un débiteur aisé ou en difficulté)
[1560]
Le Prophète a dit : « J’avais l’habitude de prêter aux gens et j’ordonnais à mes jeunes serviteurs d’accorder un délai à ceux qui étaient en difficulté et d’être indulgents envers les débiteurs aisés. » Allah a dit : « Soyez indulgents envers lui. » Et dans une autre version : « J’avais l’habitude d’accepter ce qui était facilement remboursé et d’être indulgent avec ceux qui étaient en difficulté. » Dans une autre narration : « J’accordais un délai à ceux qui étaient en difficulté et j’étais indulgent dans les transactions ou dans la monnaie. » Et dans une autre narration : « C’était dans mon caractère d’être indulgent, donc je facilitais le remboursement pour les débiteurs aisés et j’accordais un délai aux débiteurs en difficulté. »
Le mot *fitiyânî* signifie ici mes jeunes serviteurs, comme cela est explicitement mentionné dans une autre version. *At-tajâwuz* et *at-tajawwuz* signifient tous deux la clémence lors du recouvrement d’une dette, l’acceptation d’un paiement partiel même s’il y a un léger manque, comme indiqué dans la phrase « j’étais indulgent dans les transactions ».
Ces hadiths mettent en lumière le mérite d’accorder un délai à ceux qui sont en difficulté et de réduire leur dette, que ce soit en totalité ou en partie, que ce soit une grande ou une petite dette. Ils montrent également la vertu de la clémence dans le recouvrement d’une dette, qu’elle soit récupérée d’un débiteur aisé ou en difficulté. Ils soulignent l’importance de faire preuve de clémence et de ne pas minimiser les bonnes actions, car cela pourrait être une cause de bonheur et de miséricorde. De plus, il est permis de déléguer la gestion des affaires à des serviteurs ou de leur accorder l’autorisation de gérer des transactions, selon ceux qui considèrent que la loi des peuples précédents s’applique aussi à nous.
Explication des termes :
*Al-maysûr* (l’aisé) et *al-ma’sûr* (le difficile) signifient que j’acceptais ce qui était facilement remboursé et je faisais preuve de clémence envers ceux qui avaient des difficultés à rembourser.
Dans le hadith suivant, rapporté par Abû Sa’îd al-Ashajj, qui a dit : « Abû Khâlid al-Ahmar nous a rapporté d’après Sa’d ibn Târiq, d’après Rabi’î ibn Hirâsh, d’après Hudhayfa. » Et à la fin du hadith, il est dit que ‘Uqba ibn ‘Âmir al-Juhanî et Abû Mas’ûd al-Ansârî ont dit : « C’est ainsi que nous l’avons entendu de la bouche de l’Envoyé d’Allah (paix et bénédictions sur lui). »
Cela est mentionné dans toutes les versions. Les savants ont précisé que ce hadith est authentiquement attribué uniquement à Abû Mas’ûd, et non à ‘Uqba ibn ‘Âmir.
Cette explication provient de l’Imam An-Nawawi, tirée de son commentaire sur Sahîh Muslim, qui est l’une des œuvres de référence les plus reconnues pour l’explication des hadiths.