• Celui qui demande un besoin à autre qu’Allah, dans une chose que seul Allah est capable de réaliser, cela relève du polythéisme (shirk).
En effet, l’homme ne doit demander aux autres que ce qu’ils sont capables de faire.
• Si une personne demande une chose qui dépasse les capacités humaines, cela devient du shirk.
Par contre, s’il demande à quelqu’un de transmettre son besoin à une personne capable de le réaliser, cela ne pose aucun problème.
• La règle essentielle ici est la suivante :
« Il est interdit de demander à autre qu’Allah une chose que seul Allah peut accomplir. »
Si une personne demande à quelqu’un un service qu’il ne peut pas accomplir lui-même, mais qu’une autre personne pourrait réaliser, cela est permis, car il ne s’agit pas d’un acte de shirk.
Exemple de shirk :
• Ce que font certains polythéistes auprès des tombes
• Ils font des invocations aux morts pour leur demander pardon des péchés ou pour exaucer leurs besoins.
• Cela relève du shirk, car ils associent ces défunts à Allah dans des actions qui Lui sont propres.
Qu’en est-il de demander aux morts de faire une invocation en faveur des vivants ?
• Cette pratique est-elle du shirk ?
• Non, ce n’est pas du shirk, mais cela relève des innovations (bid’ah).
Exemple d’innovation (bid’ah) :
• Se rendre sur une tombe et dire : “Ô untel, fais une invocation pour moi”.
• Cela n’est pas du shirk, mais c’est une innovation blâmable.
• Différence entre innovation et shirk :
• Dire au défunt : “Ô untel, pardonne-moi” ou “Intercède en ma faveur auprès d’Allah” est du shirk.
• Dire au défunt : “Ô untel, fais une invocation à Allah pour moi” est une bid’ah.
Pourquoi est-ce une bid’ah et non du shirk ?
• Il existe une ambiguïté :
• Il est rapporté dans les textes que le défunt entend celui qui le salue sur sa tombe.
• Il est permis de demander à une personne vivante de faire une invocation pour nous.
• Par exemple, le hadith où le Prophète (paix et salut sur lui) aurait dit à `Umar :
« Ne nous oublie pas dans tes invocations. »
Ce hadith est faible
Le hadith est rapporté dans le Musnad et les Sounan, mais son isnad est faible, car il contient Asim Ibn Ubaydillah, un narrateur jugé faible.
Si cela est permis avec une personne vivante, pourquoi est-ce une bid’ah avec un mort ?
• La différence réside dans la capacité :
• Le vivant a la capacité de faire une invocation pour nous.
• Rien ne prouve que le mort a cette capacité, même s’il peut entendre.
• pour conclure :
• Demander au défunt de faire une invocation pour nous relève d’une bid’ah.
• Cela ne constitue pas un shirk, car il ne demande pas au mort une chose qu’Allah seul peut accomplir.
• Cependant, cette pratique doit être rejetée, car elle est une innovation qui n’a aucun fondement légitime dans la religion.