Les gens de la Sunna et les savants, en général, sont unanimes sur le fait que quiconque critique ou insulte l’ensemble des compagnons du Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) devient mécréant (kafir) par consensus, et il n’y a aucun désaccord à ce sujet.

 

Quant à celui qui insulte l’un d’entre eux en particulier, en le décrivant par exemple comme lâche, avare, naïf, ou en affirmant qu’il n’est ni juriste ni savant, et ainsi de suite, ce type de critique est le fait d’un innovateur (mubtadi‘), égaré. Cela inclut certains chiites et certains nawasib (ceux qui montrent de l’hostilité envers les membres de la maison prophétique) qui critiquent certains compagnons individuellement, mais pas l’ensemble des compagnons de manière générale.

 

Cependant, celui qui généralise ses propos en insultant tous les compagnons, tout en n’excluant qu’un ou deux individus ou un très petit nombre (comme les rawafid qui exaltent uniquement les membres de la maison prophétique et dénigrent tous les autres compagnons), ces personnes sont considérées comme mécréantes (kuffar) et sorties de l’islam. Cela est dû à leur rejet des vertus qu’Allah, le Très-Haut, a attribuées aux compagnons et à la haute place qu’Il leur a accordée.

 

Ainsi, quiconque insulte Abou Bakr ou affirme qu’il est destiné à l’Enfer devient mécréant, de même pour Omar, car cela revient à rejeter ce qui a été établi de manière certaine à travers le Prophète (paix et bénédictions sur lui) et ce qui a été transmis de manière mutawatir concernant les mérites des dix compagnons qui ont été annoncés comme promis au Paradis dans de nombreux hadiths.

 

Source Le poème Al-Ha’iyya d’Ibn Abi Dawud