Question :
J’ai une épouse avec qui j’ai quatre enfants, mais je ne l’aime pas. Ce qui m’empêche de la divorcer, ce sont les enfants et la peur de lui causer du tort. Je remplis mes devoirs conjugaux envers elle : je la vêtis, je la nourris, et je subviens à ses besoins, mais je ne me sens pas à l’aise avec elle, et elle l’a remarqué. J’ai essayé de l’aimer, mais je n’y arrive pas depuis plusieurs années. Quant à elle, elle m’aime et remplit ses devoirs d’épouse. Que me conseillez-vous ? Qu’Allah vous récompense.
Réponse :
Si tu la traites avec miséricorde et que tu patientes avec elle, tu seras récompensé pour cela. Allah dit : « Et comportez-vous convenablement envers elles » [An-Nisa : 19], et le Prophète ﷺ dit : « Les miséricordieux reçoivent la miséricorde du Tout Miséricordieux. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur la terre, et Celui qui est au ciel vous accordera Sa miséricorde. » Ainsi, si tu patientes avec elle, si tu fais des efforts pour lui accorder ses droits, lui montrer de l’affection, être doux et respecter les droits conjugaux, tu seras récompensé pour cela.
Cependant, si tu n’y parviens pas et que tu choisis de la divorcer, il n’y a pas de mal à cela. Si tu décides de la divorcer, fais-le par une seule répudiation, et qu’elle prenne soin des enfants, qu’elle s’occupe d’eux, qu’elle les garde avec elle, qu’elle subvienne à leurs besoins, qu’elle leur montre de la miséricorde et de la tendresse. Cela est permis, tu as le choix.
Mais si tu peux continuer à la traiter avec miséricorde tant qu’elle t’aime, à lui accorder de la compassion, à la garder auprès de toi et à remplir tes devoirs autant que possible, alors fais-le. Si tu es incapable de faire quelque chose, dis-lui : « Ô Untelle, je suis incapable de cela, excuse-moi, sinon je devrai te divorcer. »
Si tu souhaites ne pas lui accorder un partage équitable parce que tu as une autre épouse, et que tu veux lui rendre visite le jour ou la nuit mais sans passer la nuit chez elle, dis-lui : « Ô Untelle, si tu m’excuses pour cela, c’est bien, sinon si tu préfères le divorce, cela ne pose pas de problème. » Laisse-la choisir. Sinon, patiente et accorde-lui ses droits de manière complète, et fais preuve de miséricorde envers elle. Tu seras récompensé pour cela.