Question : Quel est le jugement concernant le divorce prononcé en état de colère, sachant qu’un homme a divorcé de sa femme alors qu’il était en colère ; elle lui désobéit souvent et lui demande ce qu’il ne peut pas lui offrir matériellement. Ce divorce est-il invalide et sans effet, et a-t-il le droit de revenir vers elle après l’avoir répudiée sous l’effet de la colère puis s’être calmé ?

Réponse : Le divorce prononcé en état de colère est, selon l’opinion la plus probable, valide ; car si le divorce est effectif pour une personne en état d’ivresse, il l’est d’autant plus pour une personne en colère. Lorsque quelqu’un est en colère, il reste responsable de ses actes et ses décisions, y compris son divorce, lui incombent. Ainsi, il ne lui est pas permis de revenir en arrière, sauf s’il s’agit d’un divorce révocable. Dans ce cas, il peut reprendre sa femme simplement en ayant l’intention de la reprendre. La colère n’est donc pas une excuse, et c’est l’avis prépondérant.

Certains savants ont toutefois établi que la colère se divise en trois degrés :

1. Le premier est la colère modérée, où la personne reste consciente de ses actes et continue de gérer ses affaires normalement. Dans ce cas, ses actes, y compris le divorce, sont considérés comme valides.

2. Le deuxième est la colère intense, qui altère l’esprit au point où la personne ne distingue plus le haut du bas, ne peut plus penser clairement, et agit sans avoir conscience de ses actes. Pour cette situation, les savants considèrent que le divorce n’est pas valide, de même que tous les autres actes, car la personne est assimilée à un dormeur pour lequel les actions ne sont pas enregistrées.

3. Le troisième type est une situation intermédiaire entre les deux. C’est un cas sujet à débat, mais l’opinion la plus probable est que la colère, quel que soit son degré, fait l’objet de divergences juridiques.

Si le divorce prononcé est le premier, alors il lui reste encore deux possibilités de divorce après celui-ci.