Ce qui est compté pour le mécréant de ses bonnes œuvres après sa conversion à l’Islam :
Lorsque le mécréant se convertit à l’Islam après avoir accompli de bonnes œuvres pendant sa mécréance, ces œuvres sont de deux types :
Premier type : Les œuvres faites avec sincérité pour Allah, même si l’individu était mécréant. En effet, les polythéistes ont des actes et des invocations qu’ils accomplissent avec sincérité envers Allah, même s’ils persistent dans leur polythéisme. Allah ne les accepte pas à cause de leur mécréance, même s’ils sont sincères, car la mécréance empêche l’élévation et l’acceptation de l’œuvre. Ce type d’œuvre est compté et accepté pour son auteur après sa conversion à l’Islam, comme cela est rapporté dans les deux Sahihs (al-Bukhari et Muslim), dans un hadith de Hakim ibn Hizam, qui a demandé au Prophète (paix et salut sur lui) : « Vois-tu ces bonnes œuvres que je faisais dans l’ignorance (avant l’Islam), y a-t-il quelque chose pour moi ? » Le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) lui a répondu : « Tu t’es converti à l’Islam en apportant avec toi tes bonnes actions passées » (rapporté par al-Bukhari et Muslim).
Si la personne a fait quelque chose de sincère dans ses actions pendant sa mécréance, elle bénéficiera de ces œuvres dans cette vie en jouissant de ses bienfaits avant l’au-delà : « Vous avez joui de vos biens dans la vie d’ici-bas et vous en avez profité » (Sourate al-Ahqaf : 20).
Deuxième type : Les œuvres qui incluent l’association (à Allah) pendant la mécréance, comme celles qu’il a consacrées à une idole ou à une autre divinité avec Allah. Allah ne les accepte pas, peu importe leur abondance, en raison de l’évidence du verset et de ce qui est rapporté dans un hadith authentique, d’après Abu Hurayra, où le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Allah, exalté et glorifié soit-Il, a dit : “Je suis Celui qui n’a pas besoin d’associé. Celui qui accomplit une action en m’associant à un autre que Moi, Je le laisse, lui et son association” » (rapporté par Muslim).
Ce type d’œuvre n’est pas accepté même du musulman qui agit par ostentation, encore moins du mécréant originel.