L’hermaphrodite indéterminé : règles et considérations
Si l’hermaphrodite indéterminé (khouṭha mushkil) déclare : « Je suis un homme », il n’est pas interdit de se marier avec des femmes. Toutefois, il ne peut se marier sans cela après. De même, si, précédemment, il a dit : « Je suis une femme », il ne peut se marier qu’avec un homme.
Définition :
L’hermaphrodite est une personne ayant à la fois un organe masculin et féminin. Cette personne ne peut être que mâle ou femelle, comme le souligne Allah dans le Coran : « Et qu’Il a créé les deux éléments, le mâle et la femelle. » (Sourate 53, Verset 45) et « Et Il a disséminé à partir d’eux une multitude d’hommes et de femmes. » (Sourate 4, Verset 1). Il n’y a pas de troisième sexe.
Critères de distinction :
– Si des signes masculins apparaissent, la personne est considérée comme un homme et suit les règles applicables aux hommes.
– Si des signes féminins apparaissent, la personne est considérée comme une femme et suit les règles applicables aux femmes.
– Si les signes ne sont pas clairs, il y a divergence d’opinion sur le mariage.
Marche à suivre en cas d’indétermination :
Selon certaines opinions, il faut se fier aux déclarations de la personne :
– Si elle se dit homme et incline à se marier avec des femmes, elle peut se marier avec des femmes.
– Si elle se dit femme et incline à se marier avec des hommes, elle peut se marier avec des hommes.
Ce choix repose sur l’inclination naturelle que la personne ressent envers l’un des sexes, une inclination qui, selon la tradition, est naturelle et propre à chaque individu.
Règles sur les droits et devoirs :
– En matière de droits financiers tels que l’héritage ou la dot, si l’hermaphrodite déclare quelque chose qui diminuerait son droit, cela est accepté. Toutefois, si cela l’augmenterait, il n’est pas crédible, car soupçonné de partialité.
– Concernant les actes d’adoration et d’autres aspects personnels, on accepte ses déclarations car ces questions concernent sa relation avec Dieu.
Changement de sexe déclaré après mariage :
– Si une personne se marie et change ensuite sa déclaration de sexe, cela peut invalider le mariage. Par exemple, si une personne mariée à une femme dit ensuite être une femme, le mariage est annulé, mais elle reste redevable de la dot. Si une personne mariée à un homme déclare ensuite être un homme, cette déclaration n’annule pas le mariage, car le droit reste envers l’autre partie.
Conclusion :
Il est préférable, selon certaines opinions, d’attendre que l’identité sexuelle soit clarifiée avant de contracter un mariage pour éviter toute confusion légale ou morale.